Optimisation du plan de monitoring de sites pollués

La technologie de Nagaré a été mise en œuvre sur un site industriel bordé par une rivière dans la région de Bruxelles, en Belgique. L’aquifère alluvial est contaminé par 8 métaux lourds et présente un risque de dispersion dans la rivière. L’évaluation des risques basée sur la concentration n’ayant pas permis de quantifier précisément le risque de rejet dans la rivière, un plan de gestion des risques lourd et coûteux, comprenant 43 puits de surveillance échantillonnés deux fois par an et pendant 21 ans, a été mis en œuvre.

Les mesures de flux des eaux souterraines ont été effectuées sur 43 puits de surveillance, répartis comme un panneau de contrôle le long de la limite du site. Ces mesures ont permis de caractériser l’hétérogénéité spatiale de l’écoulement des eaux souterraines et de quantifier le débit total des eaux souterraines à travers la limite du site et alimentant la rivière.

Les flux massiques de métaux lourds et les débits massiques ont été calculés sur la base des flux d’eaux souterraines et des concentrations de métaux obtenus lors de la campagne de surveillance menée par le bureau d’étude. L’utilisation des débits massiques a permis d’évaluer directement le risque de dispersion des métaux lourds et de réduire significativement le plan de monitoring en place.

 

Sur les 8 métaux présents dans les eaux souterraines à des concentrations supérieures à la valeur seuil, Nagaré a démontré que seul 1 d’entre eux est susceptible de présenter un risque pour la rivière. Selon l’hypothèse conservatrice la plus pessimiste, le débit massique total des 7 métaux n’est pas suffisant pour menacer la qualité de l’eau de la rivière.
L’approche par débit massique a également permis de mieux analyser l’évolution temporelle de l’importance des rejets. Une analyse de tendance  robuste a montré une diminution globale de la masse totale de la décharge des métaux depuis 2014, ce qui était impossible à prouver jusqu’à présent sur la base des seules concentrations.

Étant donné qu’un seul métal présente un risque pour la rivière, que l’analyse des tendances a montré une diminution des rejets globaux et que la variabilité spatiale des rejets de métaux dans les eaux souterraines a été caractérisée, il a été possible d’optimiser le plan de surveillance en cours.
Nagaré a ainsi permis de réduire le nombre de piézomètres à monitorer en se focalisant uniquement sur les piézomètres localisés dans la zone de fortes décharges. La durée du monitoring a également pu être réduite de plus de 50% grâce à l’analyse de tendance robuste obtenue par les données des débits massiques. 

Sur l’ensemble de l’étude, Nagaré a ainsi permis d’économiser 70 % du coût total du plan de monitoring initial.